dimanche 14 septembre 2014

Les Poisons

Mystérieux, fascinants, les poisons sont utilisés depuis l'antiquité. Cet article vous dira (presque !) tout sur les poisons et leurs histoires célèbres en passant par les empoisonneurs !

Attention : cet article a pour vocation d'informer et non d'inciter à l'utilisation et/ou l'ingestion.

A-Fiches techniques des poisons célèbres

1-Un grand classique des romans policiers : l'Arsenic

 Il se présente généralement sous forme de poudre blanche, le trioxyde d'arsenic.

2- Un champion de la rapidité : le Cyanure

Il peut être sous forme de gaz ou de sels solubles dans l'eau. Le gaz est appelé «cyanure d'hydrogène» ou «acide cyanhydrique». Sous forme de sels, il est appelé soit «cyanure de potassium» soit «cyanure de sodium». Très rapide, il met une minute à tuer un adulte avec seulement 200mg de cyanure de potassium, ou de l'air composé à 0,04% de cyanure d'hydrogène. 
NB : la soie, la laine, les matelas ou encore les canapés dégagent du cyanure d'hydrogène lorsqu'ils sont brûlés.

3- Un poison peu catholique : l'Antimoine.

Son vrai nom : tartrate de potassium et d'antimoine
C'est un cousin proche de l'arsenic. Il était très utilisé au Moyen-Âge comme médicament pour ses propriétés vomitives.

4- Un poison extrêmement radioactif : le Polonium 210

Présent dans l'uranium, il est très rare. Découvert par Marie Curie en 1898, le polonium 210 tua la scientifique qui l'avait découvert. 

5- Un poison métallique... le Thallium

Le thallium est un poison peu connu. Pourtant, il fut repris par Agathe Christie dans "Le Cheval Pâle", où une famille est assassinée au thallium.


5- Un poison venu de loin : la Strychnine

La strychnine a longtemps servi à se débarrasser des rongeurs ou...d'animaux de compagnie comme les chats ou les chiens, ce qui est horrible.

6- Un poison qui cause des pépins et sans antidote : la Ricine.

N'importe quel poison peut poser des "pépins". Alors pourquoi ce titre ? Vous le découvrirez dans la partie C (les empoisonnements célèbres).


B-Doses létales (mortelles) par poison

Arsenic : 70 à 200mg peuvent tuer.
Cyanure : 0,5 à 3mg par kilogramme.
Antimoine : 10 à 11,2mg.
Polonium 210 : Par ingestion : 100mg. Par inhalation : 20mg.
Thallium : 1g.
Strychnine : 0,2mg.
Ricine : 1mg par kilogramme.

C-Affaires célèbres 

Arsenic :

Empoisonnements de nombreux cardinaux perpétrés par les Borgia (le pape Alexandre VI, à voir dans la page "Exposés").

Cyanure : 

Les responsables de cet empoisonnement ont été condamné pour crime contre l'humanité. Il s'agit des nazis, qui ont empoisonné les juifs dans les camps d'extermination, faisant passer des chambres à gaz pour des douches. Pendant sa période d'utilisation, le cyanure d'hydrogène alors appellé "Zyklon B" (insecticide allemand de l'époque détourné de son usage) a fait juqu'à 8000 morts par jour.

Antimoine :

Entre 1897 et 1902, un tenancier de bar et barbier, Georges Chapman, a empoisonné ses trois épouses successivement, prétextant que étant catholique, il ne pouvait divorcer.


Polonium 210 :

Alexandre Litvinenko, ancien officier des services secrets russes, prend une tasse de thé en compagnie de deux anciens espions le 1er  novembre. Il meurt le 20 novembre. L'analyse révéla que la tasse de thé contenait du polonium.

Thallium :

USA, 1988, Georges Trepal, membre d'un club pour les personnes au très haut QI, veut assassiner ses voisins qu'il juge trop bruyants. Il ajoute donc une dose de thallium dans les bouteilles de cola de ses voisins. La mère décède, les enfants en réchappent de justesse après de graves maladies.
Le FBI démasque le coupable, après avoir retrouvé du thallium et une machine à encapsuler les bouteilles et la nouvelle "Le Cheval Pâle" d'Agatha Christie (voir plus haut).

Strychnine :

En 1905, Jane Stanford et son mari fondent une université portant leur nom. Mais Jane succombe après l'ingestion d'un remède dans lequel on avait rajouté de la strychnine. David Jordan, alors président de l'université, étouffe l'affaire. À préciser que Jane Stanford voulait le licencier...

Ricine :

Londres, le 7 septembre 1978. Gueorgui Markov (écrivain bulgare anti-communiste) attend son bus sur le pont de Waterloo. Il sent subitement une douleur à la jambe. Un homme, s'excuse et part avec son parapluie. S'enchaîne ensuite fièvre, incapacité de parler... Markov meurt trois jours plus tard. À l'autopsie, on découvre une bille de ricine. Le maladroit au parapluie lui avait donc injecté une bille de ricine avec son parapluie, afin de l'éliminer...


Merci au magazine Science & Vie Junior pour leur hors-série sur les poisons (HS92) qui m'a beaucoup aidé. Merci en particulier à Sylvie Redon-Clauzard et Benjamin Delacour pour leur article "La galerie de tous les dangers".

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